Oïdium : une maladie en régression
L'oïdium de la betterave, Erysiphe betae, est la maladie foliaire cryptogamique la plus régulièrement présente dans toutes les régions de production. Depuis 2007, une régression de la maladie est toutefois constatée, notamment en raison de la concurrence de la cercosporiose.
L’oïdium de la betterave, Erysiphe betae, est la maladie foliaire cryptogamique la plus régulièrement présente dans toutes les régions de production.
Description
L’oïdium de la betterave se caractérise par un mycélium blanc grisâtre poudreux : son apparition a lieu en juillet sur la face supérieure des feuilles et son développement se poursuit jusqu’à la récolte.
De petites granulations noires - périthèces - peuvent également être observées.
Les feuilles atteintes jaunissent puis se dessèchent.
Nuisibilité
L’oïdium reste la maladie foliaire la plus présente sur l’ensemble des régions de production de betterave. Son impact sur le rendement peut être élevé, allant jusqu’à 30 % de pertes en cas de forte attaque. Cette chute de rendement est principalement due à une réduction de l’assimilation chlorophylienne des feuilles. Une baisse de 1 % de la teneur en sucre peut également être enregistrée.
La maladie se présente généralement sur quelques plantes isolées avant de se propager sur l’ensemble de la parcelle. La température optimale de développement du mycélium est de 20°C. Les conidies, quant à elles, ont besoin d’une alternance de périodes chaudes et sèches et de périodes fraîches et humides pour se former. La pluie réduit la propagation de la maladie.
Cycle
Le pathogène responsable de l’oïdium de la betterave est Erysiphe betae. Très sensible au froid, il se conserve peu sur les résidus de culture : un nouveau cycle infectieux reprend à chaque saison.
Durant l’hiver, il se développe sur les betteraves sauvages ou les betteraves porte-graines. C’est le vent qui transporte les spores sur de nouvelles parcelles de betteraves : ce transport peut se faire sur plus de 500 km.
Les spores germent en présence d’une très forte humidité et l’on peut voir apparaître et se développer le mycélium. Des conidies, qui se forment sur ce mycélium, assurent la dissémination de la maladie. La conservation du champignon pendant les périodes qui lui sont défavorables est permise par la production de périthèces.