Beetle-Housing

Le monde agricole de demain se construit dès à présent. L'agriculture conventionnelle va devoir évoluer et adapter ses pratiques en conséquence. C'est précisément le cas pour les solutions de bio-contrôle qui s'imposent comme complémentaires pour lutter contre les bio-agresseurs. Imaginez, une petite famille de coccinelles ou d'acariens s'installer au cœur d'une exploitation raisonnée. Ils sont respectivement les prédateurs naturels de pucerons et de mouches mineuses. Parfait pour en débarrasser les cultures !

Ces méthodes biologiques de lutte contre les nuisibles sont encore aujourd'hui pas suffisamment explorées, car considérées comme coûteuses et d'une efficacité aléatoire. Pourtant, l'enjeu est de taille car cela permettrait de diminuer l'utilisation de produits chimiques.

C'est toute l'ambition de Constance Richard, 22 ans, étudiante en BTSA Agronomie et Productions Végétales, dans les Vosges.

Son projet de Beetle-Housing pourrait permettre de travailler sur des systèmes de cultures à bas niveaux d'intrants, d'utiliser des solutions de bio-contrôle plus économes et à la mise en place simplifiée, et d'augmenter la biodiversité des agrosystèmes.

Ces habitats semi-naturels ou sites d'hivernation ont pour objectif de fournir aux auxiliaires, introduits pour maîtriser les populations de bio-agresseurs pendant les périodes à risques de la culture, les conditions nécessaires pour boucler leur cycle de développement et renouveler leurs populations au sein de l'agrosystème.

Constance propose aux agriculteurs une solution simple et écologique. Elle a également imaginé que les Beetle-Housing soient équipés de capteurs communiquant à l'agriculteur l'effectif de populations d’auxiliaires, ainsi que leur stade de développement. L'agriculteur pourra, dès lors, opter pour la stratégie de protection la plus raisonnée.

Son idée a été récompensée par un prix spécial "Coup de pouce" lors de la Saison 1 de Better Idea.