Désherbage en grandes cultures : comment l’optimiser grâce aux leviers agronomiques ?
Le désherbage en grandes cultures est une préoccupation constante des agriculteurs. Conditions météorologiques, gestion des résistances et nouvelles règlementations obligent à rester alerte sur cette thématique. Nous sommes allés à la rencontre de Jean-Marie Bremard, céréalier dans la Marne, afin de comprendre comment il utilise les leviers agronomiques pour optimiser son désherbage. Reportage.
Jean-Marie Bremard, céréalier dans la Marne, possède une exploitation de 260ha, sur laquelle il cultive principalement la betterave sucrière, le blé, l’orge de printemps et le colza. Dans ce reportage, découvrez les différents leviers agronomiques qu’il met en place pour optimiser son désherbage en grandes cultures (rotation des cultures, faux-semis, programme de désherbage) ainsi que son premier bilan de récolte 2019.
Et pour aller plus loin, nous vous invitons à regarder notre Webinar « Désherbage grandes cultures, chaque point d'efficacité compte, pourquoi, comment ? », traitant des thématiques liées à la qualité de l’eau, au semis, et à la gestion des résistances.
Le faux-semis comme moyen pour « casser le développement » des adventices
Au quotidien, Jean-Marie est confronté à différents types d’adventices : vulpins, ray-grass, folle avoine et ce qu’il considère comme « une flore en dicots qui est tellement impressionnante que même avec mes dix doigts, je n’en ai pas assez pour pour vous dire tout ce qu'on a dans les champs ».
Pour répondre à cette contrainte, le céréalier applique un programme bien spécifique : « Je pratique le faux-semis pour bien désherber mécaniquement mes parcelles entre trois à cinq faux semis par an, la rotation de quatre cultures par parcelle dont deux cultures de printemps pour casser le cycle de développement entre autres des vulpins résistants ».
Une campagne 2019 marquée par une vague de sécheresse
Les quatre mois de sécheresse en fin 2018 ont créé des conditions défavorables au programme classique de Jean-Marie Bernard. Pour cause, il n’a pas pu réaliser autant de faux-semis que voulu en fin d’année 2018. En conséquence, « ce qu'on n'a pas pu détruire mécaniquement à l'automne, on l'a retrouvé au printemps dans les champs ».
« Le lendemain du semis je pose déjà sur sol, un coup de désherbage. Je repasse une deuxième fois quand le blé commence à lever (stade 1/2 feuilles) et je repasse ça en désherbage d’automne. Au printemps, je me garde une cartouche au cas où j’aurais besoin de repasser, pour faire des graminées vraiment très spécifiques. »