Blé : comment maintenir exigences sanitaires et rentabilité pour ses récoltes ?
Qu'ils produisent sous cahiers des charges ou non, les agriculteurs sont soumis à des normes très strictes tant sur le plan technologique que sanitaire. Afin d’échanger sur l’importance et les enjeux de la qualité des grains, nous sommes allés à la rencontre de Bastien Hennequez, agriculteur dans l’Eure, qui produit des blés soumis au cahier des charges Label Rouge. Reportage.
Bastien Hennequez, agriculteur dans l'Eure, produit des blés soumis au cahier des charges Label Rouge. Dans ce reportage, l’agriculteur évoque toute l'importance et les enjeux lié la qualité de ses grains : les leviers agronomiques, tout comme la protection du blé, font partie des leviers qui permettent de livrer un blé de qualité tant sur le plan nutritionnel que sanitaire, tout en répondant aux exigences de rentabilité. Et, comme Bastien le rappelle : « Quand la production impacte directement le consommateur, on se doit de produire une céréale et un blé qui répondent à des exigences de qualité nutritionnelle ».
Pour aller plus loin, nous vous invitons à écouter notre Webinar sur les enjeux de la protection en blé pour répondre aux exigences réglementaires et sanitaires, durant lequel nos experts ont échangé sur les différents leviers agronomiques possibles pour protéger les grains tout en garantissant rentabilité et qualité.
Une protection efficace du blé, pour des grains de qualité
En 2016, année très pluvieuse, Bastien perd 25% de rendement à cause d’un stade de traitement dépassé. Il se rend alors compte de l’importance du stade de traitement. « Le principe de base : c’est la surveillance. Et le moyen le plus simple, c’est de faire des tours de plaine. » L’agriculteur va dans ses champs au moins une fois par semaine, et tous les deux jours au moment de l’épiaison, des floraisons : « Parfois je me rends compte que ça avance et j’y vais même tous les jours, matin et soir (…) parce que je sais que la floraison peut partir très vite. »
Bastien protège ses blés pour essayer « d’avoir un impact minime sur l’environnement et important sur les mycotoxines et sur la fusariose (…). Ce qui me rend fier c’est (..) de produire sainement et intelligemment d’un point de vue environnemental. »
En intervenant de nuit, Bastien s’est rendu compte que son programme était encore plus efficace, notamment en anti-fusariose. Pourquoi ? Car en mouillant un peu plus ses blés et en produisant un brouillard le plus fin possible, celui-ci se diffuse bien dans la canopée des épis et sur toutes les faces.
Le choix de la démarche Label Rouge, pour mieux valoriser la production
La démarche Label Rouge permet à Bastien de fournir de la farine pour des pains spécifiques en boulangerie. Sa production impact directement le consommateur : « On se doit de produire une céréale et un blé qui répondent à des exigences de qualité nutritionnelle ».
Dans ce reportage, Bastien détaille toutes les contraintes qui lui sont imposées par le cahier des charges Label Rouge. « Si je ne suis pas dans les normes, mon grain part en alimentation animale avec un prix en dessous. Par contre, si j’ai un cahier des charges Label Rouge qui définis des normes un peu plus strictes (…), je valorise encore mieux ma production et ma marge à l’hectare est améliorée. »
La démarche Label rouge lui apporte également une certaine fierté au quotidien : « Quand je vais en boulangerie et que je vois du Label Rouge, je me dis que c’est peut-être ma farine. Aujourd’hui, je suis utile à des gens à côté de chez moi »