Maïs : comment optimiser ses récoltes grâce au désherbage mixte ?

Depuis 2016, Loïc Massy, agriculteur dans les Landes, qui était auparavant en 100% chimique, met en oeuvre de nouvelles méthodes pour réduire ses intrants sans impacter son rendement. Les maîtres mots de cette démarche : « faire mieux en mettant moins ». Reportage.

Loïc Massy, agriculteur à la tête d’une exploitation familiale de 150 ha dans les Landes, cultive majoritairement du maïs, du blé, du colza et du tournesol. Nous sommes allés le rencontrer afin qu’il nous parle de ses pratiques de désherbage en maïs, et plus particulièrement des atouts du désherbage mécanique.

Pour aller plus loin, nous vous invitons à écouter notre Webinar sur les atouts du désherbage mixte en maïs, durant lequel Loïc Massy a pris le temps de présenter les dispositifs mis en place sur son exploitation et de répondre à toutes les questions des participants.

Les modalités du binage en maïs

Pour son désherbage maïs, Loïc désherbe le rang au semis, à environ 30 cm de large et s’occupe de l’inter-rang avec un double binage : « Le premier passage aux alentours du stade 4-6 feuilles, en fonction de la météo, et le second passage à 8-10 feuilles. »

Ensuite, en fonction des relevées entre ces deux passages, l’agriculteur effectue un rattrapage en désherbage chimique, soit en dirigé avec un pulvérisateur, soit sur le second passage de bineuse.

« On s’est rendu compte, depuis que l’on pratique le binage, puis le second passage au double binage, qu’on peut faire mieux en mettant moins. »

Les atouts du désherbage mécanique : faire mieux en mettant moins

Aujourdhui, Loïc a étendu cette pratique à l’ensemble de l’exploitation et a complètement changer sa vision du salissement de ses parcelles : « On n’est plus dans du désherbage systématique où l’on désherbait pour avoir le champs propre et la terre nue lors des récoltes. »

  • Ses coûts de désherbage ont fortement baissé.
  • Le rendement a augmenté.
  • Le coût réel du binage s’est révélé être compensé par l’économie de désherbant.

La réflexion était à la base économique, mais le côté environnemental s’est imposé comme une évidence par la suite : « on a baissé nos intrants, que ce soit sur la partie fertilisation en azote ou sur la partie désherbant. » Loïc souligne également l’importance de ces nouvelles pratiques de désherbage pour la santé des agriculteurs.