Alternariose du poireau, sols sains et absence de blessures
La destruction des déchets de récolte précédente, la rotation et la destruction des thrips minimisent fortement le développement de cette maladie.
L'alternariose du poireau étant particulièrement résistante dans les sols préalablement infectés, la rotation des cultures sur une même parcelle avec des plantes non hôtes (carotte, céleri, laitue...) est la première mesure à prendre pour minimiser les risques d'apparition de ce pathogène. Choisir une variété jugée tolérante et éviter l'introduction de la maladie à partir d'une pépinière contaminée empêchent aussi l'alternariose de s'installer dans la parcelle.
L’implantation d’une culture de poireau sur une parcelle où l’enfouissement de déchets a été réalisé est particulièrement risquée. La destruction des déchets de cultures lors de la récolte précédente est donc essentielle. La récolte des oignons par temps sec et lorsque les parties aériennes sont sèches prévient de plus l'introduction de la maladie dans le lieu de stockage des oignons.
Pendant la phase végétative, les blessures sont favorables à l’installation de la maladie. Des fertilisations azotées excessives augmentent alors la sensibilité de la plante car les brûlures d’épiderme générées par le contact des grains de fertilisants constituent des blessures. De même, la gravité de la maladie est plus élevée en cas d'infestation de la parcelle par le thrips de l'oignon.
Une surveillance régulière du champ de poireaux pour vérifier la présence de cet insecte et l'apparition de taches est un bon moyen de prévenir l'installation de l'alternariose.
L'essentiel des mesures agronomiques :
→ Rotation des cultures sur une même parcelle.
→ Utilisation de semences tolérantes.
→ Fertilisation raisonnée.
→ Limitation du développement des thrips.
→ Destruction des déchets après récolte.