Au champ, comment mettre en place une stratégie fongicide efficace ?
Plusieurs facteurs sont nécessaires pour mettre en place une stratégie fongicide efficace. Le choix du produit est essentiel, tout comme le stade d’application et la dose.
Le bon produit, à la bonne dose
De nombreux pathogènes peuvent se développer sur l’épi. Le choix doit-être fait en priorité pour lutter contre les Fusarium - producteurs de mycotoxines. Dans un second temps, le choix doit-être effectué pour lutter contre les maladies secondaires du feuillage (septoriose, rouille).
Quelle famille chimique, quelles matières actives ?
A ce jour, 2 triazoles présentent une efficacité significative contre les fusarioses. Il s’agit du prothioconazole et du tébuconazole qui se distinguent et disposent d’une réelle efficacité aussi bien sur microdochiums et fusariums.
Pour gérer le risque fusariose et ce quel que soit le débouché, l’utilisation de Prosaro®, à base de prothioconazole et de tébuconazole, est recommandée. Le prothioconazole présente l’avantage d’être aussi efficace sur Fusarium que sur Microdochium, deux groupes de champignons responsables de la fusariose des épis.
Un traitement fongicide peut être réalisé début floraison à la chute des premières étamines. Et les années très humides, la floraison peut être encadrée par deux applications.
« Nous insistons sur le positionnement du traitement au bon stade, le respect de la dose et du volume de bouillie en rappelant que les meilleurs fongicides contre la fusariose n’atteignent que 60 à 70 % d’efficacité à pleine dose. »
Les producteurs le savent, gérer le risque fusariose permet d’une part d’éviter de fortes pertes de rendement (celles-ci peuvent aller jusqu’à 20-25 q/ha), et d’autre part, de voir son lot déclassé.
« Les blés de la région sont aussi bien destinés à l’alimentation animale qu’à la panification ou à l’amidonnerie : la réglementation doit être respectée en ce qui concerne les teneurs en mycotoxines. Un certain pourcentage part par ailleurs vers les pays du Maghreb et l’Egypte, via les ports de Dunkerque et de Rouen. Or ces pays sont très exigeants en matière de poids spécifique, de taux de protéines, d’indice du temps de chute de Hagberg... des critères altérés par la fusariose ! »
Quelle dose appliquer ?
Les résultats d’études montrent que la gestion de la fusariose dépend de la nature du pathogène, du positionnement du traitement et de l’efficacité intrinsèque des matières actives. Il est recommandé de manière générale d’appliquer des doses au minimum à 80% de la dose homologuée. Concernant Prosaro®, il est recommandé de le positionner à la dose de 0,8 à 1 L/ha, au moment de l’épiaison (75% des épis sortis).
Le bon stade d’application
Le traitement doit donc être effectué au début de la floraison.
L’efficacité maximale s’observe lorsque le traitement est positionné au moment où 100% des épis sont sortis, quand les premières étamines sont visibles. Le positionnement optimal de traitement se situe dans une fenêtre de 5 à 6 jours autour de l’apparition des étamines (floraison).
A ce stade, le traitement permet de bénéficier d’une efficacité qui est maximale au moment du pic de contamination et d’une persistance d’action à même de contrôler des contaminations plus tardives.
A noter que Prosaro® se positionne également en relais pour la maîtrise des maladies de fin de cycle sur blés (septorioses et rouilles).
Positionnement du traitement
Pour reconnaître le bon stade, il est recommandé d’observer les passages de roues, car ce sont les zones de la parcelle les plus avancées.