Black-rot, difficile à prévoir

Le black-rot est dû au champignon Guignardia bidwellii. Il peut provoquer des attaques spectaculaires, brutales et souvent difficiles à prévoir.

Définition

Le black-rot est dû au champignon Guignardia bidwellii. Il peut provoquer des attaques spectaculaires, brutales et souvent difficiles à prévoir.

Initialement confiné aux régions atlantiques, le black-rot concerne désormais tous les vignobles. Alicante Bouchet, Syrah, Cinsault, Carignan, Grenache s’avèrent particulièrement sensibles au black-rot.

Description

Le black-rot attaque tous les organes de la vigne en phase de croissance active.

Sur feuilles, de petites taches tout d’abord grises prennent une teinte « feuille morte » sur les deux faces, bordées d’un liseré brun foncé. Après 3 à 4 jours, apparaissent sur la face supérieure des pustules noires concentriques : ce sont les pycnidesLes feuilles en voie de croissance sont les plus sensibles.

Sur rameaux, le black-rot se caractérise par une coloration brun noir recouverte de pycnides.

Les attaques sur grappes ont lieu généralement après la floraison. Les baies sont contaminées à partir des pycnides présentes sur les feuilles malades situées au-dessus. La sensibilité des baies est maximale de la nouaison au stade fermeture de la grappe. Elle diminue progressivement en s’avançant vers la véraison grâce à l’augmentation du taux de sucre des baies. Lesquelles ne peuvent plus être infectées à maturité. Les baies malades présentent des taches circulaires décolorées qui deviennent rouge, se dessèchent, et noircissent se recouvrant de pycnides et donnant un aspect rugueux à la surface de la baie.

Les grappes les plus touchées ne peuvent plus être vinifiées.

Nuisibilité

Si les attaques sur feuilles et rameaux du black-rot paraissent moins préjudiciables et affaiblissent surtout le cep, les attaques sur grappes peuvent entraîner des pertes importantes allant jusqu’à la destruction de la récolte.

Sur un plan qualitatif, les dégâts sont comparables à ceux engendrés par le botrytis : réduction de l’intensité colorante, tanins plus faibles et moins fondus, manque de fraîcheur, réduction des anthocyanes.

Cycle

Contaminations primaires et secondaires se superposent

Au cours de l’hiver, le champignon se conserve sous forme de périthèces sur les baies tombées à terre ou restées sur les grappes non récoltées. Au printemps, peu après le débourrement et jusqu’à la mi-juillet, les périthèces libèrent, sur de longues distances, les spores responsables des contaminations primaires.

L’apparition des symptômes survient après une période d’incubation de 7 à 25 jours selon les températures. Les pycnides assurent localement les contaminations secondaires sous l’effet de la pluie. Contaminations primaires et secondaires se superposent jusqu’à ce que les périthèces soient épuisés, généralement vers la mi-juillet, et que les organes deviennent non réceptifs. En août, les infections ne sont plus possibles.

Cycle du black-rot