Cercosporiose de la betterave : autorisation de Propulse/Yearling

La boîte à outils des leviers pour gérer la cercosporiose de la betterave se renforce avec l'extension d'homologation de Propulse®/Yearling® sur cette culture. La synergie de ses deux modes d'action inédits sur betterave permet un haut niveau d'efficacité sur les maladies foliaires, une souplesse de positionnement, ainsi que de gérer et prévenir le risque d'apparition de résistances.

Avec une pression de la cercosporiose plus forte chaque campagne et affectant désormais toutes les régions betteravières, l’arrivée de nouveaux modes d’action fongicides sur betterave va contribuer à sécuriser la protection des feuilles. Aussi, Propulse®/Yearling® « arrive au bon moment », selon l’ITB*.

Déjà autorisé sur colza, Propulse®/Yearling® introduit deux matières actives inédites sur betteraves : le prothioconazole de la famille des triazoles et le fluopyram de la famille des SDHI. Dans le cadre d’un programme, ces nouveautés permettent donc une combinaison supplémentaire et un haut niveau d’efficacité cercosporiose.

Autre avantage, Propulse®/Yearling® est efficace contre les autres maladies des feuilles : oïdium, rouille, ramulariose et stemphyllium.

« Avec Propulse®, les planteurs disposent de nouvelles matières actives sur betterave pour varier les modes d’action, tout en visant une efficacité très élevée. Ce levier permet de gérer et prévenir le risque d’apparition de résistances »

Maxime Savry
Chef marché et responsable technique cultures betteraves / pommes de terre

(*Le Betteravier Français N° 1186)

Spectre d'efficacité de Propulse® / Yearling® :

Effet de synergie entre le fluopyram et le prothioconazole

L’efficacité de Propulse®/Yearling® résulte de la synergie qui se crée entre les deux modes d’action. Le fluopyram possède des propriétés uniques pour contrôler les pathogènes majeurs du groupe des ascomycètes. Dans ce cas, il agit directement au niveau de la chaîne respiratoire mitochondriale des cellules des champignons (sur le complexe II).

De son côté, le prothioconazole empêche la biosynthèse des stérols (lipides) dans les cellules du pathogène. La spore a besoin de ces composés lipidiques pour développer un tube germinatif. Ce dernier lui sert à percer la cuticule de la cellule végétale et à la parasiter. Finalement, la pénétration du champignon dans la plante est bloquée.

PROPULSE®/YEARLING® associe les 2 modes d’action complémentaires du fluopyram et du prothioconazole permettant une synergie unique entre les 2 molécules pour une protection de très haut niveau contre les principales maladies de la betterave. La combinaison de ces deux nouveaux modes d'action sur betterave permet de gérer et prévenir le risque d'apparition de résistances.

Formulation optimisée de Propulse®/Yearling®

La formulation SE (Suspension – Émulsion) de Propulse® contribue à son efficacité. Ainsi, elle permet une bonne rétention du fongicide par les feuilles et une adhérence immédiate des microgouttelettes. Grâce à ces propriétés, le produit résiste au lessivage, son efficacité est optimisée et la dérive est limitée.

Souplesse d’emploi en T1 et T2 pour une gestion précoce des champignons

Un des enjeux de la protection fongicide contre la cercosporiose, consiste à positionner tôt le fongicide, dès les premières contaminations. En cas de développement précoce et rapide, la nuisibilité de cette maladie devient très forte. Le positionnement précoce, dès les premiers signes de contamination, vaut aussi pour l’ensemble des maladies du feuillage. T

Ainsi, selon la pression maladie et la sensibilité variétale, Propulse® se positionne :

  • en T1 et/ ou T2 
    à la dose de 1,2 L/ha

Un délai de 21 jours minimum entre les deux traitements est à respecter. 
Propulse®/Yearling® s’applique au maximum deux fois par an.

Stratégie de gestion globale de la cercosporiose

La protection fongicide complète les pratiques culturales pour réduire l’inoculum de cercosporiose. Dans les parcelles avec un historique de la maladie, elle repose sur le choix de variétés tolérantes, la destruction des résidus de culture et plantes hôtes (chénopodes , betteraves sauvages…). L’allongement de la rotation est aussi un levier efficace puisque la forme de conservation du champignon devient inactive au bout de trois ans.

En période de risque, la surveillance de la maladie est nécessaire. Les OAD (alerte maladies ITB) indiquent les niveaux de pression de la maladie (seuil de risque) et le bon moment pour traiter.