Charançon du bourgeon terminal : des colzas buissonnants

Le charançon du bourgeon terminal, Ceuthorhynchus picitarsis, porte bien son nom : ses larves, qui se développent dans les feuilles, se déplacent jusqu'aux bourgeons terminaux et les détruisent.

Généralités

Le charançon du bourgeon terminal, Ceuthorhynchus picitarsis, porte bien son nom : ses larves, qui se développent dans les feuilles, se déplacent jusqu’aux bourgeons terminaux et les détruisent. Le colza développe alors des tiges secondaires et présente au printemps un aspect buissonnant.
Objectif : tuer les insectes adultes avant qu’ils ne pondent.

Description

Des taches rousses caractéristiques

L’adulte de ce charançon, qui mesure de 2,5 à 3,5 mm de long, présente un corps noir brillant, avec une pilosité très clairsemée, des tâches rousses entre le thorax et l’abdomen, et des pattes aux extrémités rousses. Etant très discret, son observation sur les plantes s’avère difficile : le piège s’impose.

La larve, qui mesure de 4,5 à 6 mm, est quant à elle blanche, avec une tête brun jaunâtre. Elle est trapue et apode. A ne pas confondre avec la larve d’altises avec laquelle elle peut cohabiter : la larve d’altises présente des extrémités noires et des pattes.

Nuisibilité

Des dégâts dus aux larves

Chez ce coléoptère, seules les larves font des dégâts. Localisées dans les pétioles puis au cœur des plantes dont elles se nourrissent, elles détruisent le bourgeon terminal. Le colza, qui développe des tiges secondaires, prend alors un aspect buissonnant au printemps.

Ces larves diminuent inévitablement la production et peuvent même conduire à la destruction des plantes. Raison pour laquelle il n’existe pas de seuil de risque : la présence de l’insecte seul suffit pour intervenir.

Car en plus de sa nuisibilité directe, potentiellement importante, l’insecte affaiblit les plantes : les colzas sont plus sensibles aux attaques ultérieures de parasites, notamment le charançon de la tige et les méligèthes.

Cycle

Œufs pondus dans les pétioles

Les adultes sont observables à l’automne, dès les semis. Les femelles pondent leurs œufs dans les pétioles des colzas. Des larves se développent alors tout l’hiver, se nourrissant des feuilles et progressant vers les bourgeons terminaux. Elles s’enfouissent ensuite dans le sol pour se nymphoser et faire réapparaître de jeunes adultes dès mai-juin. Ces adultes se nourrissent de diverses crucifères et entrent en diapause estivale jusqu’en septembre.

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