Colloque HerbiPro : Bayer innove en désherbage en s’appuyant sur son expertise et l’intelligence artificielle

Dans un contexte réglementaire qui se complexifie, Bayer poursuit son engagement en faveur d’un désherbage efficace et durable en grandes cultures. Partage autour d'un projet innovant de désherbage, qui reflète notre volonté de répondre aux défis futurs dans ce domaine. Déploiement de l’Intelligence artificielle générative en recherche avec le programme Crop Key. Débat entre Medhi Siné, directeur de l’Acta et Yves Picquet, président de Bayer sur les enjeux de l’IA en agriculture.


Le 26 février, Bayer a réuni plus de 70 responsables techniques de la distribution agricole et de la prescription à proximité du Salon de l’Agriculture dans le cadre du colloque HerbiPro, consacré à l’avenir du désherbage des céréales. Outre un point sur les pratiques culturales connues et à explorer, cet événement a révélé un projet herbicide céréales à court terme. Il a aussi mis en avant le rôle grandissant de l’intelligence artificielle dans le développement de nouvelles solutions, aussi bien sur le terrain qu’en recherche.

« Nous sommes à un tournant dans le domaine du désherbage des céréales, partage Sophie Huvier- Boutin, directrice marketing de Bayer CropScience France. Il est crucial d’innover face à la réduction de la palette de solutions chimiques, notamment due à l’arrêt imminent du flufénacet. L’événement HerbiPro est important pour élaborer de nouvelles stratégies, combinant innovations technologiques (chimiques, digitales et génétiques) et pratiques culturales, afin de construire ensemble le désherbage de demain. »

De nouvelles pistes agronomiques à explorer

En parallèle des herbicides céréales, Bayer rappelle la nécessité de pratiques culturales efficaces face à une pression d’adventices souvent difficile à maîtriser. En agissant directement sur le stock semencier des adventices, ces pratiques (rotation, labour, faux-semis, …) participent à l’efficacité et la durabilité des stratégies de désherbage. D’autres pistes restent à explorer : l’application localisée, l’écimage, la récolte des menues pailles, et surtout l’effet variétal qui a fait l’objet de l’intervention de Murielle Moille, responsable du projet de développement de blés hybrides Bayer à l’échelle européenne.

« La génétique fait actuellement partie des axes de recherche de Bayer dans le cadre d’une approche combinée du désherbage, témoigne Murielle Moille, Un programme de recherche en blé hybride mené avec RAGT est actuellement en cours pour identifier les caractéristiques génétiques des variétés pouvant contribuer à la gestion des adventices. Par exemple, nous sommes particulièrement attentifs à l’architecture de la plante, la vigueur à la levée, la biomasse racinaire et l’adaptation à des semis plus tardifs ».

Recherche de substances actives dans le cadre de l’approche CropKey

Bayer utilise également l’IA générative dans la découverte de nouvelles substances actives, à travers son approche CropKey. Jusqu’à présent, la recherche débutait par la synthèse de plusieurs molécules afin d’évaluer leur intérêt technique et leur profil toxicologique, avant de passer en test au champ.

Dorénavant, grâce à l’approche CropKey, Bayer utilise le potentiel des nouvelles technologies dont l’intelligence artificielle pour gagner en précision et explorer davantage de possibilités.« Avec les nouvelles technologies nous identifions de nouvelles cibles que l’on peut imager par un verrou, indique Mélanie Héroult, responsable du portfolio recherche et développement herbicides Bayer. Puis, nous concevons les molécules représentant la clé. Elles vont être spécifiques aux organismes cibles ; une clé n’ouvre qu’une serrure ! Ainsi, avec cette approche CropKey, nous créons des profils permettant enfin de rompre les résistances. Ces nouvelles molécules améliorent la sécurité et la durabilité des solutions au champ ».

Une trentaine de molécules issues de cette nouvelle approche sont en cours d’évaluation.

Le déploiement en agriculture de l’intelligence artificielle

De son côté Mehdi Siné, directeur de l’Acta, voit dans l’IA générative un outil pour optimiser les travaux d’expérimentation et faciliter certaines tâches. Un usage en cours d’étude concerne la génération automatisée de bulletins sur la santé des plantes. Une IA spécialisée assiste alors les conseillers dans la rédaction.

« L’IA générative qui se déploie depuis deux ans au niveau du grand public permet de gagner en productivité, à condition d’être formé et de rester vigilant sur les résultats », prévient Mehdi Siné. Il prend pour exemple une récente demande de reconnaissance d’une plantule de panic que Chat GPT a identifié comme étant une véronique !

Débat sur le rôle de l’intelligence artificielle en agriculture

Pour clore l'événement, Mehdi Siné et Yves Picquet, président de Bayer et Directeur Bayer CropScience France & Benelux, ont débattu des enjeux de l’intelligence artificielle dans l’agriculture. « Nous continuons à travailler sur une large palette d’outils dont fait partie la chimie, mais elle nécessitera d’être utilisée en combinatoire, conclut Yves Picquet. Dans ce cadre, nous prenons en compte toutes les technologies dont l’intelligence artificielle. Ces outils plus précis augmentent le champ des possibles et nous ouvrent de belles perspectives pour l’avenir ».