La Cicadelle de la flavescence dorée, petite mais puissante

La Cicadelle de la flavescence dorée cache bien son jeu. Petit par la taille, cet insecte nommé Schaphoïdeus titanus, est vecteur d'un phytoplasme responsable de la maladie de la flavescence dorée.

Définition

La Cicadelle de la flavescence dorée cache bien son jeu. Petit par la taille, cet insecte nommé Schaphoïdeus titanus, est vecteur d’un phytoplasme responsable de la maladie de la flavescence dorée. Les dégâts sont graves : ils provoquent un affaiblissement du cep jusqu’à sa mort.

L’adulte mesure 5 à 7 mm de long. Son corps est allongé, de couleur ocre, tacheté de marbrures brunes.

Symptômes : le cep entier peut être affecté

Les feuilles atteintes deviennent rigides et cassantes et ont leurs bords recourbés vers la face inférieure. Un jaunissement doré s’étend à la surface du limbe. Les feuilles de la base se dessèchent et tombent prématurément.

Les rameaux prennent un aspect pleureur, aoûtent mal et meurent au cours des gelées d’hiver.

Les raisins coulent ou ne murissent pas. A long terme, les ceps infectés meurent.

Cycle

Une seule génération par an

La cicadelle de la flavescence dorée fait une seule génération par an. Elle hiverne à l’état d’œuf pondu en fin d’été dans les bois de plus d’un an. Les éclosions débutent en mai et se prolongent sur plusieurs semaines. Les larves évoluent en adultes en 40 à 55 jours en passant par quatre stades larvaires. Elles se déplacent en sautant. Les premiers adultes apparaissent à la mi-juillet.

Comment cette petite cicadelle devient le vecteur de la maladie ?

La cicadelle de la flavescence dorée acquière le phytoplasme par piqûre d’un cep déjà atteint. Il se réfugie dans l’intestin de son hôte où il se reproduit et migre dans l’hémolymphe et les glandes salivaires. Ce trajet dure environ un mois et correspond au temps de latence pendant lequel la cicadelle ne peut pas transmettre le virus.

A la fin de cette période, il existe un risque de contamination d’une nouvelle plante. Une fois dans la vigne, le phytoplasme circule par le phloème jusqu’aux racines. L’été et le printemps suivant, il migre par la sève vers les feuilles.