Le puceron vert du pêcher : l'un des plus dangereux

Le puceron vert du pêcher, Myzus persicae, est un insecte piqueur et suceur. Il provoque de ce fait des dégâts non seulement directs mais indirects, avec transmission de trois virus pour lesquels aucun moyen de lutte curative n'existe actuellement.

Généralités

Le puceron vert du pêcher, Myzus persicae, est un insecte piqueur et suceur. Il provoque de ce fait des dégâts non seulement directs mais indirects, avec transmission de trois virus pour lesquels aucun moyen de lutte curative n’existe actuellement. Mieux vaut alors le surveiller de près, dès le semis, pour mieux le combattre à l’automne.

Description

Regardez sous les feuilles

Myzus persicae est difficile à voir : il se cache sous les limbes des feuilles de colza dès septembre/octobre. On le retrouve ensuite au printemps.

L’adulte, ailé ou aptère, mesure de 1,5 à 2,5 mm et présente un abdomen vert taché de noir.

La larve est verte et mesure de 1,2 à 1,5 mm.

Nuisibilité

Jusqu’à 8 q/ha de pertes sans s’en apercevoir

Ce puceron vert du pêcher provoque des dégâts directs dus aux piqûres de nutrition et aux souillures : les feuilles de colza se crispent et se nécrosent.

Mais il engendre également des dégâts indirects : cet insecte est en effet vecteur de trois virus responsables de pertes de rendement allant jusqu’à 8 q/ha. Les symptômes sont rares. Les feuilles atteintes peuvent se décolorer et présenter des marbrures. La nuisibilité due à la transmission de ces virus est d’autant plus forte aux stades précoces du colza, de la levée au stade 6 feuilles.

Le virus le plus présent est celui de la jaunisse du navet (TuYV), qui peut provoquer des pertes de rendement de 10 à 20 %. Les virus de la mosaïque du navet (TuMV) et de la mosaïque du choux-fleur (CaMV) sont quant à eux moins fréquents, mais ils sont suspectés d’engendrer des pertes de rendement allant jusqu’à 50 %.

Cycle

Une reproduction bien adaptée

Reproduction sexuée et asexuée, formes ailées et aptères : le puceron vert multiplie les chances de se développer !

Les œufs sont pondus à la fin de l’automne sur pêcher ou prunier, plantes hôtes primaires. Ces oeufs donnent naissance en avril aux « fondatrices », qui engendrent chacune une quarantaine de larves. Trois ou quatre générations, ailés ou aptères, se succèdent alors et dès mi-mai se retrouvent sur le colza, plante hôte secondaire. Puis réapparaissent des adultes ailés et sexués début septembre. Les mâles ailés sont alors observables sur le colza.

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