Les pucerons du melon : responsables de dégâts majeurs

Puceron du melon et du cotonnier et puceron vert du pêcher

Définition

Le puceron du melon et du cotonnier, Aphis gossypii, est l’espèce la plus nuisible pour le melon, et en général les Cucurbitaceae. Un autre puceron, Myzus persicae, ou puceron vert du pécher, peut aussi être rencontré sur la plante.

Tous deux sont vecteurs des nombreux virus dont la nuisible mosaïque du concombre (CMV) et la Tristezades agrumes, transmise uniquement par le puceron du melon et du cotonnier.

Description

Le puceron du melon et du cotonnier mesure 1 à 2 mm à l’âge adulte, avec une couleur variante entre jaune clair et noir vert.
Ses antennes sont courtes et ses cornicules toujours noires quelle que soit la couleur de son corps.

De même taille, le puceron du pêcher a un corps plus massif avec une petite cauda. Sa couleur varie aussi : vert blanc, jaune vert, gris vert, rose ou rouge. Les individus ailés sont reconnaissables à leur tâche noire au milieu de l’abdomen.

Nuisibilité

Les piqures de pucerons entrainent deux dégâts majeurs :

  • Le premier est une conséquence directe du prélèvement de la sève qui entraine l’affaiblissement général de la plante sous l’effet de la toxicité de la salive : feuilles flétries, pousses dégénérées, fleurs avortées.
  • Le second effet est le développement de champignon, comme la fumagine, ou la transmission de virus, comme la mosaïque du concombre.

Le développement des colonies est favorisé par un climat sec et chaud. Cependant, les températures supérieures à 30°C entrainent d’importantes mortalités au sein des populations de pucerons.

Les colonies de ces pucerons se situent sur les tiges et la face inférieure des feuilles en particulier les plus jeunes. Les premiers dégâts peuvent survenir dès le mois d’avril, et ce, jusqu’au mois d’octobre.

Biologie, cycle

Les colonies de pucerons se forment, s’installent et se multiplient très rapidement

Les pucerons hivernent sous forme d’œufs sur un hôte primaire. Alors que le pêcher constitue l’hôte d’hiver du puceron vert, le puceron du melon et du cotonnier ne présente pas aujourd’hui d’attachement à un hôte primaire particulier.

Après éclosion des œufs d’hiver, les femelles naissantes se multiplient, sans fécondation, donnant vie à des adultes ailés qui partent ensuite migrer vers les melons, à partir du mois d’avril pour le puceron du melon et du cotonnier et du mois de mai pour le puceron vert. Là, les colonies de pucerons se forment, s’installent et se multiplient très rapidement.

À l’automne, les individus ailés retournent sur l’hôte primaire pour féconder les œufs d’hiver.