Limaces : un risque gérable
Le développement des limaces est influencé par de nombreux facteurs dont le type de sol, le travail du sol, la rotation et l'interculture, le climat, la présence de faune auxiliaire susceptible de s'attaquer aux oeufs et aux jeunes ravageurs...
Le développement des limaces est influencé par de nombreux facteurs dont le type de sol, le travail du sol, la rotation et l’interculture, le climat, la présence de faune auxiliaire susceptible de s’attaquer aux œufs et aux jeunes ravageurs... Evaluer le risque d’attaques à la parcelle permet d’établir un programme de lutte adapté. La mise en place de certaines pratiques agronomiques offre quant à elle la possibilité de réduire ce risque.
L’évaluation du risque d’attaque de limaces dans une parcelle est essentielle pour choisir le bon programme de traitement. Différents paramètres sont alors à prendre en compte :
- la sensibilité de la culture ;
- le travail du sol mis en œuvre ;
- le type de sol ;
- la date de semis ;
- le précédent cultural ;
- l'enherbement à l'interculture ;
- les conditions météorologiques ;
- les observations issues des piégeages.
Des facteurs climatiques impondérables
Le développement des limaces est extrêmement dépendant des conditions climatiques.
L’activité du ravageur augmente lorsque les températures sont douces et que l’humidité est supérieure à 60 %. Des pluies régulières au printemps et à l’automne sont très favorables à ce nuisible.
Le développement des œufs, quant à lui, est maximal quand l’humidité est comprise entre 40 % et 80 %, et que la température se situe entre 5 et 20 °C. La sécheresse ou l’exposition à l’air suite à un labour en détruit un grand nombre par déshydratation.
Des risques agronomiques à limiter
Si les conditions climatiques sont subies, les risques agronomiques, en revanche peuvent être réduits. Certaines pratiques culturales permettent en effet de limiter l’activité des limaces :
- les travaux mécaniques de préparation du sol, en supprimant les mottes et cavités, réduisent les micro-climats humides appréciés du ravageur ;
- le broyage ou la destruction chimique des résidus et des repousses réduit la quantité de nourriture disponible ;
- le déchaumage détruit de façon mécanique les limaces ;
- le labour profond, en mettant en surface des amas d’œufs et d’individus, les soumet à la dessiccation ;
- le roulage limite les déplacements des limaces par raffermissement du lit de semis.