Points stratégiques pour bien réussir le désherbage sur betteraves
En culture de betteraves, l'essentiel est d'éviter le développement des adventices avant que le feuillage de la betterave ne couvre l'interligne.
Tout se joue dans les trois semaines qui suivent le semis de la betterave. Cette période correspondant à la levée d’une majorité d’adventices. Ces plantes entrent très vite en concurrence avec la culture et menacent non seulement le rendement à l’hectare mais aussi la teneur en sucre.
Petit mémo pour bien réussir le désherbage des betteraves et éviter que le résultat technico-économique… n’ait un goût amer.
En culture de betteraves, l’essentiel est d’éviter le développement des adventices avant que le feuillage de la betterave ne couvre l’interligne.
Les levées tardives de mauvaises herbes sont non seulement nuisibles à la culture avec une concurrence forte pour le prélèvement d’éléments fertilisants, de l’eau, pour la luminosité nécessaire à la croissance et la formation du sucre..., mais elles constituent en plus un important stock grainier dans le sol.
Des adventices trop développées peuvent même aller jusqu’à entraver le chantier de récolte. Et dans certains cas, une compétition entre la betterave et les adventices conduit à une augmentation de la tare terre.
Bien identifier les adventices et leur nuisibilité
Point de départ de toute stratégie de désherbage : la connaissance de la flore et de l’état de salissement de la parcelle.
Des seuils de nuisibilité renseignent sur la quantité d’adventices à ne pas dépasser au m² sous peine de compromettre le rendement et la richesse en sucre de la racine. Ces seuils varient selon les plantes.
Par exemple, il est de 0,1 morelle au m² à la fermeture des lignes, de 0,5 chénopode au m², de 10 pâturins au m²… A titre indicatif, 9 chénopodes au m² entraînent une baisse du rendement en sucre de 10% et 12 morelles au m² correspondent à une chute importante de 30%.
Seuils de nuisibilité pour la culture de betteraves à la fermeture des lignes
Adventices | Nombre maximale/m² |
---|---|
Lamier | 3 |
Véronique | 10 |
Chénopodes | 0,5 |
Gaillet | 3 |
Morelle | 0,1 |
Renouée persicaire | 0,5 |
Renouée des oiseaux | 1 |
Pâturin | 10 |
Vulpin | 2 |
Sanve | 2 |
Viser le stade optimal des adventices
Le désherbage se raisonne en pré-levée et post-levée des adventices ou tout en post. Le désherbage en post-levée demande une bonne connaissance des mauvaises herbes et des produits, appliqués en mélange de deux à quatre molécules. Cette technique a pour avantage de bien cibler les adventices.
Pour une lutte efficace, l’intervention se réalise le plus tôt possible, dès la levée des mauvaises herbes du stade crosse cotylédon au stade 2 feuilles développées. Le positionnement est fondamental.
Dix jours de retard par rapport au stade optimal et c’est 10% de rendement en moins !
Les herbicides sélectifs utilisés en culture betteravière ne permettent pas de détruire efficacement des adventices dicotylédones développées. Il faut intervenir au stade jeune.
Opter pour un mélange ciblé
Le désherbage en post-levée optimisé s’appuie sur 4 traitements en moyenne. Un mélange de substances actives à des doses ajustées au stade de l’adventice la plus nuisible.
Bayer propose une gamme complète de produits foliaires, efficaces sur une majorité de dicotylédones et graminées. Ces solutions contiennent du phenmédiphame, desmédiphame, de l’éthofumasate : Betanal® Tandem, Magic® Tandem et Trama® F.