Puceron cendré : à l'automne comme au printemps
Les dégâts engendrés par le puceron cendré, Brevicoryne brassicae, sont principalement liés à l'affaiblissement du colza suite à ses attaques directes.
Généralités
Les dégâts engendrés par le puceron cendré, Brevicoryne brassicae, sont principalement liés à l’affaiblissement du colza suite à ses attaques directes. Mais comme le puceron vert du pêcher, il peut également transmettre des virus et provoquer alors des dégâts indirects. Ce puceron est par ailleurs présent aussi bien à l’automne qu’au printemps : il reste durant tout son cycle sur crucifères.
Description
Une pruinosité caractéristique
Vous pouvez rencontrer le puceron cendré sous quatre formes : adultes aptères, adultes ailés, larves et oeufs.
Les adultes, qui mesurent de 2 à 3 mm de long, sont recouverts d’une pellicule poudreuse (pruinosité) caractéristique : elle est blanche pour les aptères et grisâtre pour les ailés. Ces adultes possèdent des antennes de la même longueur que le corps et des cornicules très courtes. Le corps de l’adulte aptère est vert, globuleux. L’adulte ailé possède quant à lui un thorax vert sombre et un abdomen jaune verdâtre.
La larve, enfin, ressemble à l’adulte aptère, en plus petit, et les œufs sont noirs, disposés sous les feuilles ou les tiges.
Nuisibilité
Jusqu’à 18 q/ha de pertes
Les attaques du puceron cendré sont généralement observables en bordure de parcelles.
A l’automne, ce puceron épuise les jeunes plantules en prélevant la sève élaborée des pieds de colza. Le miellat qu’il produit est par ailleurs une porte d’entrée aux maladies.
C’est au printemps, à la fin du mois de mai, que la pullulation de ce puceron est maximale : les colzas peuvent alors être entièrement recouverts. Sous l’action des piqûres, l’échaudage, voire l’avortement complet des inflorescences colonisées est de ce fait possible.
Plus les attaques sont précoces, plus les conséquences sur le rendement sont importantes : les pertes peuvent atteindre 18 q/ha.
Cycle
Uniquement sur crucifères
Le puceron cendré ne migre pas : il reste durant tout son cycle sur des crucifères cultivées et sauvages.
Les œufs d’hiver éclosent en février/mars. Ils donnent naissance à des aptères qui constituent des colonies sur les colzas. Les individus ailés, qui apparaissent fin mai, lors de la formation des siliques, vont pouvoir coloniser de nouvelles plantes.
Enfin, à l’automne, des individus sexués apparaissent et s’accouplent.
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