Puceron noir : un colonisateur potentiel

Le puceron noir de la fève, Aphis fabae, peut, par climat sec et chaud, infester les cultures de betterave avec des colonies allant jusqu'à 10 000 individus.

Généralités

Le puceron noir de la fève, Aphis fabae, peut, par climat sec et chaud, infester les cultures de betteraves avec des colonies allant jusqu’à 10 000 individus. Il provoque surtout des dégâts directs par ses succions qui induisent un rabougrissement de la plante, des crispations du feuillage et une diminution de taille. Mais il sert également de vecteur secondaire à la jaunisse virale apportée sur la culture par le puceron vert du pêcher, Myzus persicae.

Description

Description : regardez sous les feuilles

Le puceron noir se situe sous les feuilles.

Les adultes sont aptères ou ailés. Ils mesurent de 1,6 à 2,6 mm et sont de couleur noir anthracite ou vert olive foncé, avec des taches cireuses blanches, et des antennes nettement plus courtes que le corps.

La larve est également noire, mais plus petite.

Nuisibilité

Nuisibilité : des feuilles qui se recroquevillent

Une forte infestation de cet insecte est favorisée par un hiver doux et un été sec et chaud.
Les dégâts induits par le puceron noir sont principalement directs : l’insecte, en prélevant la sève, provoque un rabougrissement de la plante, des crispations du feuillage et une diminution de taille. Les racines se développent mal et la teneur en sucre est diminuée.

Ses excréments mielleux provoquent par ailleurs le développement de mycélium noir (fumagine), une moisissure que l’on peut observer sur la face inférieure des feuilles sous forme de taches noires.

Le puceron noir est nuisible sur betterave porte-graines car il envahit aussi les inflorescences et nuit à la formation de semences.

Enfin, cet insecte peut également engendrer des dégâts indirects : l’insecte est en effet vecteur des mêmes viroses que le puceron vert du pêcher, Myzus persicae, dont la jaunisse virale.

Cycle

Cycle : la pullulation dure six semaines

Les œufs d’hiver sont pondus à l’automne à la base des bourgeons de l’hôte primaire, le fusain d’Europe sur lequel évoluent deux à trois générations d’adultes aptères puis ailés.

C’est vers fin avril-début mai que l’insecte colonise les cultures hôtes secondaires, parmi lesquelles se trouve la betterave. Des larves aptères sont alors déposées par groupes de deux à cinq sur la face inférieure des feuilles ou à l’extrémité des tiges. Les colonies s’accroissent rapidement jusqu’à mi-juin puis diminuent peu à peu.

A l’automne apparaissent des sexupares ailés qui regagnent l’hôte primaire.