Puceron vert : dégâts directs et indirects

Le puceron vert du pois, Acyrthosiphon pisum, qui peut également être rose, est observable sur pois dès le début de la floraison.

Généralités

Le puceron vert du pois, Acyrthosiphon pisum, qui peut également être rose, est observable sur pois dès le début de la floraison. Cet insecte piqueur-suceur provoque des dégâts directs, par ses ponctions de sève, et indirects : il est vecteur de plusieurs viroses. Les pertes de rendement en cas de pullulations peuvent atteindre les 30 q/ha.

Description

Un puceron vert… ou rose

L’adulte du puceron vert du pois, ailé ou aptère, mesure de 2,5 à 3 mm. Il est vert pomme ou rose, avec des yeux rouges, des antennes aussi longues que le corps, et une queue longue et fine. Il est observable, dès le début de la floraison, dans les feuilles non déployées ou sur la face inférieure des feuilles. S’il est dérangé, il se laisse tomber à terre.

La larve mesure quant à elle entre 1,5 et 2 mm selon le stade. Elle présente la même couleur et la même forme que l’adulte aptère, mais sans queue.

Nuisibilité

Cinq viroses à son actif

Le puceron pompe la sève élaborée des plantes et entraîne de ce fait un affaiblissement de celles-ci, un enroulement et un jaunissement des feuilles, des avortements de fleurs et des déformations de gousses. En cas de pullulations, les chutes de rendement peuvent atteindre 30 q/ha.

A savoir : les hivers doux favorisent les éclosions précoces et les printemps secs les colonisations.

La production de miellat peut également conduire au développement de champignons saprophytes.

Enfin, ces insectes piqueurs-suceurs sont aussi vecteurs de viroses :

  • la jaunisse apicale du pois, provoquée par le Pea Top Yellow Virus (PTYV),
  • la mosaïque commune du pois, provoquée par le Pea Common Mosaic Virus (PCMV),
  • la mosaïque énation, provoquée par le Pea Enation Mosaic Virus (PEMV),
  • le Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV),
  • le Clover Yellow Vein Virus (CYVV).

Cycle

Reproduction sexuée et asexuée

Les pucerons possèdent naturellement les moyens de coloniser les cultures, notamment grâce à une reproduction sexuée et asexuée.

Ils hivernent à l’état d’œufs, qui éclosent dès les premiers beaux jours, vers février. Ces œufs donnent naissance à des femelles aptères, appelées fondatrices, qui vont rapidement engendrer des larves femelles qui vont elles-mêmes se reproduire au bout de huit à dix jours. On comprend dès lors les pullulations que l’on peut parfois observer dans les cultures lorsque les conditions sont favorables, chaudes et sèches.

Ce n’est que lorsque la colonie devient trop importante sur la plante que des femelles ailées apparaissent. Les pucerons peuvent alors voler vers d’autres cultures pour donner naissance à de nouvelles larves aptères.

La reproduction sexuée n’a lieu qu’à l’automne : une génération de mâles et de femelles ailés apparaît pour s’accoupler et engendrer les œufs qui passeront l’hiver.

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