Pucerons de la carotte : jouer la carte des auxiliaires

Beaucoup de pucerons se rencontrent sur le feuillage de la carotte, dont les plus nuisibles sont Semiaphis dauci, et Cavariella aegopodii. La prévention s'appuie sur deux axes : dissuader l'installation des colonies et maintenir une population d'auxiliaires.

Même si aucune mesure de prévention n’est aujourd’hui suffisante pour éviter les attaques de Semiaphis dauci, le puceron de la carotte, et de Cavariella aegopodii, le puceron du saule, certains réflexes permettent de contrôler les infestations.

 

Ne pas favoriser les foyers d’infestation

Le premier axe de la prévention consiste à conduire la culture de la carotte en veillant à limiter le développement des populations de pucerons. Sachant que Cavariella aegopodii hiverne sur le saule, mieux vaut ne pas installer de carottes à proximité de cet arbre. Les résidus de cultures doivent impérativement être détruits afin d’éliminer tout reste de foyers d’infestation. Le raisonnement de la fertilisation est indispensable pour éviter les excès d’azote, lesquels sont favorables à l’installation des pucerons, attirés par le feuillage en pleine croissance. Par temps sec, un arrosage régulier limite aussi l’accroissement des colonies.

 

Entretenir et utiliser les auxiliaires

Les pucerons de la carotte sont naturellement contrôlés par des parasites et prédateurs dont les plus importants sont les syrphes, chrysopes et larves de coccinelle. Le second axe de la prévention consiste donc à entretenir un nombre suffisant de ces auxiliaires afin de limiter biologiquement l’activité des nuisibles. Un rang non récolté et non traité laissé en bordure de champs ou l’installation d’une bordure fleurie fournissent refuge et nourriture à cette faune utile.

Enfin, la surveillance de la parcelle reste un pré requis indispensable pour anticiper les dégâts : l’observation des plants rabougris et collants, en raison du miellat excrété, permet de dépister les colonies de pucerons.

 

L'essentiel des mesures agronomiques : 

→ Destruction des résidus de culture.

→ Eviter les excès d’azote.

→ Arroser régulièrement pour freiner la dynamique des populations.

→ Utiliser des auxiliaires en favorisant leur habitat : haies, bordures fleuries, rang non récolté.