Pucerons du haricot, éviter les foyers d'infestation et encourager les prédateurs

Le puceron noir de la fève et le puceron vert du pois sont les principaux ravageurs du haricot. Les mesures prophylactiques s'appuient sur l'observation, des pratiques non-incitatives au développement des colonies et l'entretien d'une population de prédateurs.

À savoir

Pour réduire les dégâts du puceron noir de la fève, Aphis fabae, et du puceron vert du pois, Acyrthosiphon pisum, sur les cultures de haricots, la prévention s’articule autour de deux axes : limiter l’installation des colonies et maintenir une population d’auxiliaires.

Détruire les résidus, arroser et bien fertiliser

Afin de ne pas favoriser l’installation des pucerons, les résidus de culture doivent être détruits, éliminant ainsi tout reste de foyers d’infestation. De même, un examen minutieux de chaque nouveau plant est primordial dans la prévention des infestations, tout comme des abords de parcelles propres qui limitent les adventices susceptibles d’héberger des pucerons.
La fertilisation constitue aussi un levier d’action : les pucerons étant attirés par un feuillage luxuriant, les excès d’azote sont à éviter ! Par temps sec, un arrosage régulier permet aussi de limiter l’augmentation de la population de pucerons.

Le contrôle par les auxiliaires

A l’inverse, les pratiques culturales doivent encourager l’installation de prédateurs et parasites naturels des pucerons noirs et verts pour actionner la régulation biologique : syrphes, chrysopes, larves de coccinelle et aphides en sont les principaux acteurs.

L’installation de haies et de bordures fleuries fournit refuge et nourriture à cette faune utile, tout comme un rang de haricots non récolté et non traité laissé en bordure de champ.

Enfin, une bonne prophylaxie demande avant tout une surveillance attentive de la parcelle : le dépistage des pucerons passe par l’observation des plants rabougris et collants, en raison du miellat excrété par l’insecte.

L'essentiel des mesures agronomiques :

  • Détruire les résidus de culture
  • Désherbage régulier
  • Surveillance régulière 
  • Eviter les excès d’azote
  • Arroser régulièrement pour freiner la dynamique de population
  • Utiliser des auxiliaires en favorisant leur habitat : haies, bordures fleuries, rang non récolté.