Pucerons sur fraisiers : miser sur les prédateurs

De nombreux pucerons attaquent les fraisiers, dont certains d'entre eux sont vecteurs d'importants virus. Pour limiter les risques, le milieu doit être hostile à ces ravageurs : entretien d'une population de prédateurs, limitation des adventices et contrôle de la fertilisation azotée.

Les fraisiers sont soumis à une forte pression sanitaire de la part des pucerons : Chaetosiphon fragaefolii, Aphis forbesi, Aphis gossypii,Myzus persicae sont des espèces fréquemment rencontrées. Outres les dégâts liés à la toxicité de leur salive, ces ravageurs sont aussi vecteurs d’importants virus comme la jaunisse du fraisier, la frisolée et la marbrure.

 

Un contrôle biologique des populations

Le premier levier de prévention est le contrôle biologique par les prédateurs et parasites qui régulent naturellement les populations de pucerons. Les syrphes, chrysopes et cécidomyies sont des prédateurs majeurs des pucerons. En conséquence, les pratiques doivent favoriser leur installation et leur maintien à proximité de la culture. L’installation de haies et de bordures fleuries, tout comme un rang non récolté et non traité laissé en bordure de parcelle, fournissent refuge et nourriture à cette faune utile.

 

Créer des conditions défavorables aux colonies de pucerons

Pour compléter la prévention, certaines pratiques permettent d’entretenir un cadre hostile à l’installation des colonies de pucerons. Le désherbage est capital : des abords de culture propres limitent le nombre d’adventices susceptibles d’accueillir les ravageurs. De même, une fertilisation sans excès d’azote réduit les risques d’attaques de pucerons, attirés par un feuillage foisonnant en pleine croissance. Par temps sec, un arrosage régulier par aspersion est un bon moyen de restreindre l’augmentation du nombre des colonies.

 

Enfin, une bonne gestion préventive passe avant tout par la surveillance de la parcelle : l’observation des plants rabougris et collants, en raison du miellat excrété par l’insecte, permet de dépister les colonies de pucerons.

L'essentiel des mesures agronomiques :

→ Désherbage régulier

→ Choix variétal

→ Eviter les excès d’azote

→ Arroser régulièrement pour freiner la dynamique de population

→ Utiliser des auxiliaires en favorisant leur habitat : haies, bordures fleuries, rang non récolté.