Ramulariose : un retour flagrant depuis 2007

La ramulariose, maladie foliaire de la betterave due au champignon Ramularia beticola, refait parler d'elle depuis 2007 dans l'ensemble des zones de production. Elle est susceptible de diminuer le rendement racine de 5 à 20 % et d'engendrer une perte de teneur en sucre de 1 à 5 %.

Généralités

La ramulariose, maladie foliaire de la betterave due au champignonRamularia beticola, refait parler d’elle depuis 2007 dans l’ensemble des zones de production.

Elle est susceptible de diminuer le rendement racine de 5 à 20 % et d’engendrer une perte de teneur en sucre de 1 à 5 %.

Description

Description : des taches assez grandes, irrégulières

Une betterave atteinte par la ramulariose présente, sur ses feuilles, de début juillet à la récolte, des taches assez grandes, irrégulières, grises à brunâtres sur les bords et blanchâtres au centre. Un duvet fin blanc nacré apparaît ensuite au centre de ces taches qui s’élargissent et se rejoignent. Les feuilles finissent par se dessécher.

Les plantes atteintes forment des foyers qui gagnent rapidement l’ensemble de la parcelle.

Taches de Ramulariose sur une feuille de betterave à sucre
Taches de Ramulariose sur une feuille de betterave à sucre

Nuisibilité

Nuisibilité : des pertes de rendement racine de 20 %

La ramulariose, qui était très présente au début des années 80, se faisait plus rare. Mais elle réapparaît depuis 2007. Elle peut, en détruisant le feuillage et en provoquant la formation de repousses, entraîner des pertes de rendement racine allant jusqu’à 20 % en cas de forte attaque, et des baisses de teneur en sucre de 5 %.

Cycle

Cycle : une infestation possible toutes les trois semaines

Le champignon Ramularia beticola ne présente pas de reproduction sexuée. Il se conserve sous forme de pseudo-sclérotes pendant deux ans dans le sol ou dans les débris végétaux et se reproduit à l’aide de spores. La contamination se fait à partir d’une conidie qui germe en présence d’une humidité supérieure à 95 % et pénètre dans la feuille via les stomates. Un mycélium fin se développe et de nouvelles spores apparaissent. Ces spores sont disséminées par le vent ou la pluie. Une infestation est possible toutes les trois semaines.

Si la contamination des plantes nécessite une très forte humidité relative, le développement du champignon, lui, peut se faire à des températures peu élevées. La chaleur de l’été limite même la maladie.