Rotation des cultures, travail du sol : deux leviers importants contre le piétin verse
Si le risque piétin est confirmé, quelques précautions casseront le cycle du champignon. En évitant dans un premier temps la succession de deux céréales mais aussi en enfouissant les résidus de cultures, sources d'inoculum.
Si les symptômes du piétin verse sont récurrents sur une parcelle, certaines mesures agronomiques évitent le développement du champignon ou minimisent les dégâts.
Mieux vaut ne pas implanter une céréale derrière une culture qui laisse des reliquats azotés comme les protéagineux, les légumineuses, la pomme de terre, le colza. Cette situation est favorable au développement du champignon.
En général, la rotation est un très bon levier agronomique pour lutter contre un bio-agresseur. L’essentiel est alors de privilégier la succession de cultures qui évite le développement de parasites, ravageurs ou adventices tout en combinant les mesures agronomiques les plus efficaces.
L’enchaînement de cultures de mêmes espèces ou de la même famille (blé, orge, avoine) est à éviter.
Le choix variétal peut aussi se porter sur des variétés de céréales à paille classées peu sensibles au piétin verse par Arvalis-Institut du végétal et le Gevès.
En fin de cycle de la culture, l’enfouissement des résidus de paille réduit de façon importante le risque d’une nouvelle contamination pour la céréale à venir. Néanmoins, un labour profond l’année suivante risque de faire remonter les pailles contaminées non dégradées, cette maladie étant inféodée à la parcelle. Mieux vaut attendre trois ans avant de retourner à nouveau la terre. Et dans le cas d’une succession blé/maïs, le travail du sol entrepris au printemps pourrait aussi remonter les résidus de blé enfouis à l’automne et réactiver une contamination.