Rouille : surveillez l'apparition des pustules
La rouille de la betterave, Uromyces betae, n'est pas la maladie cryptogamique la plus nuisible. Mais elle peut tout de même, en générant une diminution de la nutrition de la plante et un dessèchement foliaire, engendrer des pertes de 10-15 % de rendement racine et de 1 % de la teneur en sucre. Elle peut également, en cas de forte attaque, diminuer la pureté du jus.
Généralités
La rouille de la betterave, Uromyces betae, n’est pas la maladie cryptogamique la plus nuisible. Mais elle peut tout de même, en générant une diminution de la nutrition de la plante et un dessèchement foliaire, engendrer des pertes de 10-15 % de rendement racine et de 1 % de la teneur en sucre. Elle peut également, en cas de forte attaque, diminuer la pureté du jus.
Description : des pustules poudreuses orangées caractéristiques
Impossible de se tromper, la rouille est simple à identifier : elle se caractérise par l’apparition de pustules orangées qui peuvent libérer une poudre rousse. Ces pustules gagnent parfois la totalité de la surface des feuilles et entraînent leur dessèchement.
Les betteraves sont sensibles dès le stade 4-6 feuilles mais les attaques les plus visibles apparaissent début juillet. Les dégâts sont répartis sur l’ensemble de la parcelle.
Nuisibilité
Nuisibilité : des pertes de rendement racine allant jusqu’à 15 %
La rouille apparaît souvent avec d’autres maladies, mais des essais ont permis de mettre à son compte des pertes de rendement racine de l’ordre de 10-15 % et une baisse de la teneur en sucre de 1 %. Sa nuisibilité peut également atteindre la qualité de la production en faisant baisser la pureté du jus.
Des printemps doux et humides, suivis d’étés chauds et humides favorisent le développement de la maladie.
Cycle
Cycle : de multiples fructifications et spores
Le champignon responsable de la rouille, Uromyces betae, présente de nombreuses formes de fructifications qui se succèdent dans le temps et produisent différentes spores. Ces spores sont libérées par un déchirement de l’épiderme de la feuille : on peut alors voir les pustules caractéristiques de la maladie.
Les feuilles sont infectées au printemps. Des spores sexuées puis asexuées germent par vagues et produisent chacune des fructifications. Les spores qui en découlent sont disséminées par le vent et la pluie, et vont produire des filaments mycéliens qui pénètrent dans les feuilles via les stomates. De nouvelles fructifications apparaissent, qui relâchent les spores d’été sous forme d’une poudre rousse caractéristique.
Tous les quinze jours environ, une nouvelle phase de sporulation a lieu, ce qui permet une évolution rapide de la maladie.
La survie du champignon passe par la production, à l’automne, de spores d’hiver très résistantes au froid. Sachant que les spores d’été peuvent également survivre deux ans sur des résidus de culture.