Sitone : nuisible sur pois et sur féverole

Généralités

Le sitone du pois, Sitona lineatus, s’attaque au pois et à la féverole. Si l’adulte, qui s’alimente des feuilles en découpant des encoches caractéristiques, n’est pas très nuisible, la larve, en revanche, peut provoquer des dégâts importants, car elle s’attaque au système racinaire et ronge les nodosités des plantes.

Description

Un charançon au rostre très court

Le sitone adulte est un charançon de 3 à 5 mm de long, au corps brun, aux yeux proéminents et au rostre très court. Ses élytres sont de couleur gris à brun et présentent des bandes longitudinales claires. On peut l’observer l’après-midi par temps calme, et ensoleillé, lorsque la température dépasse les 12 °C.

La larve, de 6 mm de long, est blanche de forme arquée, avec une tête jaune et sans pattes.

Nuisibilité

Des attaques sur feuilles et sur racines

Le sitone occasionne, sur pois et sur féverole, aussi bien des dégâts sur les feuilles qu’au niveau du système racinaire.

Ce sont les adultes qui s’attaquent aux feuilles : ils découpent des encoches semi-circulaires caractéristiques qui entraînent un retard végétatif, notamment en période sèche, ou quelques disparitions de pieds si l’attaque a lieu à la levée. Ces encoches ont un faible impact sur le rendement, mais elles révèlent la présence de larves qui, elles, détruisent le système racinaire des plantes.

Les larves détruisent en effet les nodosités, ce qui perturbe l’alimentation azotée des pois et féveroles et provoque une chute de rendement pouvant atteindre 10 à 12 q/ha, ainsi qu’une baisse de la teneur en protéines.

A noter que les semis les plus précoces sont attaqués les premiers. L’ensemble de la France est touché, mais les plus fortes populations de sitones sont généralement observées dans les régions du Sud, du Centre et de l’Ouest. Les attaques sont favorisées par la proximité de haies, bois, jachères, abritant les adultes pendant l’hiver, ainsi que par le voisinage de cultures de légumineuses.

Cycle

Une génération par an

Les adultes, qui hivernent dans le sol, sortent en mars-avril et se rassemblent entre autres sur les cultures de pois et de féveroles. Les femelles pondent leurs œufs de mai à juillet. Chaque femelle peut pondre, sur les feuilles et les tiges des plantes, jusqu’à 1 400 œufs. La larve, qui sort deux à trois semaines plus tard, s’enfonce dans le sol pour attaquer le système racinaire : elle détruit tout d’abord les nodosités, puis les radicelles et les racines. Elle vit entre trente et quarante jours puis se nymphose dans le sol pour redonner une nouvelle génération d’adultes que l’on peut observer en nombre en juillet.

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