Thrips de la fraise : peu connu mais à surveiller de près
Le thrips californien (Franhliniella occidentalis) est un ravageur « récent » des fraisiers. Il attaque aussi bien les fleurs que les fruits.
Généralités
Dans les champs de fraises, les premières populations de thrips ont été repérées récemment en France : en 1988 dans le sud-est. Depuis, ce ravageur sévit régulièrement dans toutes les zones de production, à la faveur de températures élevées et de faibles hygrométries. Il n’est pas rare de le voir cohabiter avec d’autres espèces de thrips, tabaci notamment.
Description
Ce petit insecte jaune brun, de forme effilée, d’à peine 1 mm, attaque à la fois les fleurs et les fruits des fraises. Piqueur-suceur, il provoque le dessèchement voire l’avortement des fleurs et des taches ternes sur les fruits, assimilées à du « bronzage ».
Nuisibilité
Les attaques du thrips peuvent occasionner d’importants dégâts. En effet, cet insecte aspire le contenu des akènes en développement, entrainant la mort des cellules : ces dernières changent de couleur et conduisent à l’apparition d’une couleur brune et de déformations sur les fruits. Une faible population d’insectes (5 à 8 thrips par fleur) suffit à entrainer les premières colorations.
Les dégâts sur feuilles sont très rares et ne sont observés qu’en cas de fortes populations.
Biologie, cycle
De l’œuf à l’adulte, six stades se succèdent. Les femelles adultes, ailées, pondent une centaine d’œufs dans les fraisiers. Ils passent alors par deux stades larvaires actifs et par deux phases nymphales inactives. Le cycle de vie complet s’étend sur plusieurs semaines : il n’est donc pas rare de voir se succéder plusieurs générations au cours d’une même année. La durée de développement varie de dix à trente-cinq jours selon la température. Les adultes qui colonisent la culture sont attirés par les fleurs puis par les fruits rouges. Les larves passent l’hiver dans le sol.