L’EARL Brayer, Germaine (02)

Bien rincer le pulvérisateur, réaménager en conséquence le corps de la ferme Brayer dans l’Aisne pour éviter les pollutions ponctuelles font partie des conseils proposés dans le cadre du réseau des Fermes de Références. Une ruche connectée pour évaluer l’activité des abeilles a aussi été installée. Ces actions permettent à Charlotte et Jean-François Brayer de mieux communiquer auprès du grand public sur leur engagement dans une agriculture durable.

Présentation de l'exploitation


En 2017, Charlotte et Jean-François Brayer ont rejoint le réseau des fermes de références. Frère et sœur, ce qui les motivent : aménager le paysage. « Notre but est d’améliorer la biodiversité mais également de promouvoir nos pratiques, d’avoir un support pour communiquer auprès du grand public », relèvent-ils. Et de montrer les preuves de leur engagement dans le respect de l’environnement.

  • Élue à l’Agence de l’eau Artois-Picardie, Charlotte Brayer a souhaité optimiser toutes les étapes de lavage du pulvérisateur et réaménager en conséquence le corps de ferme.
  • Chasseur, Jean-François Brayer sait que les animaux ont besoin de zones pour se réfugier et se nourrir. Il a mis en place des bandes enherbées et des haies sur tout le parcellaire. Son attention se porte aussi sur les pollinisateurs, indispensables en cultures légumières. Une ruche connectée lui permet de suivre l’activité des abeilles et de concilier les traitements en lien avec la vie de la colonie.

Pollutions ponctuelles, biodiversité, exemples d’actions

Gestion des effluents de traitement

Concernée par la protection de l’eau et de l’environnement, l’EARL Brayer a souhaité bénéficier de l’expertise du réseau fermes de références, pour trouver une alternative au lavage du pulvérisateur qui se pratiquait directement sur la parcelle. Tout est repensé, de la manipulation des produits à leur dégradation. Une aire mixte de remplissage et de lavage du matériel, avec un système de séparation des eaux de lavage a été aménagée. Les effluents de produits phytosanitaires sont orientés vers un phytobac.

Biodiversité, abeilles et pulvérisation

L’EARL Brayer a installé un rucher sur son exploitation et utilise l’OAD « ruche connectée » avec un double objectif : mieux connaitre l’activité des abeilles, et communiquer sur les pratiques des agriculteurs auprès du grand public « Nous pouvons prouver que l’on peut sortir notre pulvérisateur sans impact sur nos abeilles. Il faut juste choisir le bon moment où les abeilles sont dans la ruche pour traiter », souligne Charlotte Brayer. Et pour le savoir, il suffit juste de suivre, sur l’ordinateur, les courbes de poids de la ruche !

Protection de la faune sauvage et préservation des ressources en eau

Par la mise en place de bandes enherbées et de haies autour de leur exploitation, Charlotte et Jean-François Brayer préservent la biodiversité, la faune sauvage et participent à la protection des cours d’eau. « Sur une parcelle de blé de 30 ha, nous avons installé une bande de maïs afin de nourrir le gibier après la récolte », précise Jean-François Brayer. Et sur toute la ferme, des bandes enherbées servent de refuges aux animaux.

La reprise de la ferme par Charlotte et Jean-François Brayer, suite au départ en retraite de leur père, est un passage de témoins. En rejoignant le réseau des fermes de références, ils apportent les outils pour mieux respecter l’environnement. Dans une région où la protection de l’eau est un enjeu fort, l’installation d’un phytobac pour dégrader naturellement les effluents de traitement illustre cet engagement.