Gagner des points HVE grâce au biocontrôle, c'est possible en grandes cultures !
Le nombre d'exploitations agricoles certifiées Haute Valeur Environnementale a doublé en France au cours des deux dernières années et particulièrement en grandes cultures. Le biocontrôle est un levier clé pour l'obtention de cette certification. Edouard Billard, agriculteur producteur de céréales, betteraves, pomme de terre douces et colza a récemment été certifié HVE niveau 3 sur son exploitation en Eure-et-Loir. Pour Le Mag du Biocontrôle, il nous explique comment l'utilisation du biocontrôle en colza, en complément de traitements conventionnels, lui a permis d'optimiser son indice de fréquence de traitement (IFT) pour un même coût/hectare, et en quoi cela l'a aidé à décrocher sa certification HVE.
Aujourd’hui, il existe plus de 19 216 exploitations agricoles françaises certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE). Ce chiffre a plus que doublé entre 2020 et 2021 en même temps que le rythme de certifications en grandes cultures a nettement accéléré. Mais quelle place tient le biocontrôle dans l’obtention de cette certification ? Nous sommes allés à la rencontre d'Edouard Billard, agriculteur dans l'Eure-et-Loir et certifié HVE niveau 3.
La certification HVE, un choix d'avenir
Pour Edouard Billard, l’objectif d’une certification HVE est double puisqu’elle permet :
- D’obtenir une rémunération supplémentaire en répondant à un nouveau cahier des charges, dans la continuité de la certification GLOBALGAP
- De préparer la réforme de la PAC qui va demander d’intégrer un certain nombre d’exigences et notamment la réduction des IFT
Pour avoir cette certification, il faut faire preuve de persévérance sur le volet phytosanitaire et trouver des alternatives aux traitements chimiques.
« On sait que le volet phytosanitaire est probablement le point le plus difficile à obtenir dans la certification HVE … et le biocontrôle est clairement un outil qui permet de faciliter l’obtention de ce volet phytosanitaire. »
L'utilisation du biocontrôle, un levier clé pour réduire l'IFT sans impacter le coût à l'hectare
Le biocontrôle permet d’optimiser les Indices de Fréquence de Traitement. Sur l’exploitation de colza d’Edouard Billard, le biocontrôle a été utilisé pour gérer deux problématiques :
- Contrôler les limaces : l'agriculteur a remplacé une solution chimique par le phosphate de fer. La réussite a été immédiate : même efficacité pour un coût hectare similaire. Et une baisse d'IFT de 1 point.
- Contrôler le sclérotinia : l'agriculteur a divisé par deux la dose de produit chimique, et compensé avec un produit de biocontrôle à base de bacillus : même efficacité pour un coût hectare similaire. Et une baisse d'IFT de 0,4 point.
Gagner des points HVE grâce au biocontrole est donc possible en grandes cultures, avec un coût du traitement à l’hectare stable.