Pourquoi une coopérative mise sur le biocontrôle ?
De plus en plus de coopératives font aujourd'hui le choix de prioriser le biocontrôle pour valoriser la production de leurs adhérents. Pour appuyer cette stratégie et réduire la dépendance aux produits phytosanitaires conventionnels, il existe un besoin de solutions performantes.
Dans ce nouvel épisode du Mag du Biocontrôle, nous nous intéressons aux coopératives qui, comme la Coopérative Agricole des Maraichers Nantais (CAMN), envisagent de laisser une plus grande place aux productions biocontrôle. À titre d'exemple, à la CAMN, la part de productions viticoles en biocontrôle représente 25% de son chiffre d'affaire, et devrait atteindre 50% dans 10 ans. Nous avons rencontré Claude Bizieux, son directeur approvisionnement, pour mieux comprendre les enjeux du biocontrôle pour les coopératives.
Pour Claude Bizieux, directeur approvisionnement à la CAMN, la situation a fortement évolué depuis ces dernières années. Depuis 10 ans, de nouveaux produits de biocontrôle ont fait leur apparition et se développent. C'est le cas de nombreux produits comme le Phosphonate de Potassium, COS-OGA ou encore le Trichoderma.
Encore quelques freins à lever...
Le coût des produits peut encore dissuader les viticulteurs. Par ailleurs, se pose la question de comment valoriser au mieux les efforts auprès du consommateur final. C'est pourquoi des démarches HVE (Haute Valeur Environnementale) sont mises en place pour valoriser les professionnels et leur pratiques.
Également, certains cépages n’assurent pas un bon résultat technico-économique lors des phases de transition en biocontrôle, là où certains produits conventionnels peuvent encore y remédier, notamment en cas de période à forte pression maladie.
... Mais une transition nécessaire
"Le choix de la coopérative a été de se dire : l'avenir, du fait des évolutions sociétales et environnementales, passera par les solutions alternatives et notamment le biocontrôle. "
La séparation du conseil et de la vente de produits phytosanitaires a eu un rôle moteur dans l’implication de la coopérative dans le biocontrôle. En effet, l’article 254 de l’Ordonnance sur la séparation du conseil et de la vente permet aux acteurs qui ont choisis la vente de promouvoir et d’accompagner les agriculteurs vers des solutions alternatives.