Une publication sur les EPI phytopharmaceutiques confirme leur rôle dans la prévention des risques chimiques
Porter des EPI protège-t-il à plus de 90 % des risques phytopharmaceutiques comme le demande la réglementation européenne ? Une publication scientifique sur les EPI analysant 48 études européennes confirme ce haut niveau de protection. Bayer a mené trois d’entre elles.
Disponible depuis mars 2024, une publication scientifique compile les résultats de 48 études portant sur l’efficacité des Equipements de Protection Individuelle (EPI). Elle figure dans le Journal of Consumer Protection and Food Safety. Ainsi, des entreprises de protection des cultures dont Bayer sont à l’origine de ces expérimentations inédites. L’association européenne CropLife Europe, représentée en France par Phytéis, est à l’initiative de cette synthèse. Au total, ces études sur les EPI rassemblent plus de 500 agriculteurs de 10 pays européens.
De plus, elles couvrent un large panel de cas concrets de manipulation et d’application des produits avec différents matériels. Cultures hautes, basses, sous serres, automoteurs, pulvérisateurs tractés ou à dos : l’objectif est d’évaluer un maximum de situations pratiques. Enfin, toutes les étapes de l’utilisation des produits phytosanitaires sont prises en compte, jusqu’au lavage du matériel.
Protection à plus de 95 % en moyenne avec les gants et les combinaisons de travail
Les mesures concernent l’efficacité des gants en nitrile et des combinaisons de travail.
Dans la majorité des scénarios, les gants réduisent l’exposition des mains :
- De 95 % lors du chargement du pulvérisateur.
- De même, ce taux dépasse 90 % pendant l’application (91,1 %).
- Avec un automoteur, la réduction de l’exposition des mains se situe entre 97 à 100 %.
Pour le corps, la réduction de l'exposition par les combinaisons de travail est de 96,4 % lors du chargement et de 94,9 % pendant l’application.
Précisément, la contribution de Bayer à la publication scientifique s’effectue dans le cadre de la synthèse de trois études. L’une d’entre elles cible l’exposition cutanée des mains lors de l’utilisation des produits phytosanitaires. Les deux autres évaluent l’exposition et la protection par les vêtements, des passants et riverains lorsqu’il y a de la dérive de pulvérisation.
Port obligatoire des EPI en France
Pour rappel, la réglementation française demande le port obligatoire d’EPI spécifique à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. D’un produit à un autre et selon la nature de l'intervention, l’EPI vestimentaire peut-être différent.
Toutes ces informations réglementaires essentielles figurent sur l’étiquette des produits qu'il faut donc bien lire !
« Depuis 2018, une nouvelle génération d’EPI vestimentaire plus ergonomique et confortable est disponible. Porter des EPI doit être un réflexe. Raison pour laquelle, il s’entretient avec des formations sur le terrain. Les règles d’utilisation font aussi l’objet de rappels lors du Certiphyto. Avec l’organisation du travail et l’hygiène de lavage, les EPI sont l’un des piliers de la prévention primaire. D’ailleurs, nous le rappelons aussi dans le cadre de notre module d’auto-diagnostic Phyto Progress. »
Des études sur les EPI certifiés à usage réglementaire
Les études sur les EPI sont conduites dans le cadre des Bonnes Pratiques de Laboratoires. Conséquence, ces exigences dans l’expérimentation confirment leur robustesse scientifique. Aussi, elles servent de références dans le modèle d’évaluation de l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments).
« Lorsque nous déposons un dossier en vue de l’homologation d’un produit phytopharmaceutique auprès de l’EFSA, l’évaluation du produit s’effectue dans des conditions spécifiques de port d’EPI, précise Valérie Kimpe. Par conséquent, ces critères de protection entrent en ligne de compte dans la procédure d’examen. »