Rouille brune du blé

La rouille brune peut induire sur blé des pertes de rendement allant jusqu’à 40 q/ha. Son développement nécessite une pluviométrie importante. Contrairement à la rouille jaune, elle préfère les températures douces et se montre plus présente dans l’Ouest et la moitié Sud de la France.

Leviers agronomiques

La prévention de la rouille brune sur blé démarre avec le choix de variétés peu sensibles. Ces dernières constituent un moyen efficace pour compléter la lutte chimique ou la réduire sur des zones où le risque est important. La date de semis a également son importance sur le développement de la maladie : les semis précoces sont déconseillés. Le pilotage précis de la fertilisation azotée évite de donner inutilement au champignon un terrain favorable à son développement. Un compromis d’apports est donc à trouver pour ne pas mettre en balance le potentiel rendement. Enfin, le travail du sol après la récolte de la céréale est un bon moyen d’enrayer le processus de contamination des rouilles. Ainsi, l’enfouissement des débris et résidus de cultures est à programmer après la récolte. À l’automne, les graminées adventices sont des vecteurs non négligeables de la maladie et sont donc à éliminer. Un déchaumage détruit aussi les repousses de céréales, porteurs potentiels de l’inoculum. Les chances de survie de la rouille sont ensuite bien réduites.

Conseils phytosanitaires

La protection contre la rouille brune du blé, maladie le plus souvent secondaire, est assurée en même temps que la septoriose, avec des solutions efficaces contre cette principale maladie et qui couvrent le risque lié aux autres champignons. Certaines années sont cependant à rouille, la maladie s’étend très rapidement. Dès qu’un foyer est détecté, une intervention rapide bloque la maladie. Les alertes sont communiquées par les Bulletins de santé du végétal. Le stade de déclenchement d’un traitement se repère à l’œil nu, dès l’apparition des pustules. Lorsque la rouille brune est la maladie dominante, comme en vallée du Rhône, sur blé dur, les interventions sont à raisonner en fonction de la précocité de l’attaque. Une protection du feuillage entre les stades 2 nœuds et Dernière feuille étalée peut s’avérer nécessaire. En cas de contamination tardive, un traitement unique, à l’épiaison, est privilégié.