Les racines de la carotte, résidence des nématodes
Qu'ils soient à kystes ou de racines noueuses, les nématodes de la carotte se remarquent en observant l'état de la racine.
Les nématodes de la carotte sont de minuscules vers parasites, d’une taille approximative de 1,5 mm. De nombreuses sous-espèces existent, et le profil de nématodes varie selon les régions.
Qu’ils soient à galles, à kystes ou à lésions, les nématodes de la carotte se remarquent en observant l’état de la racine. Les espèces Meloïdogyne, Pratylenchus, et le nématode Heteroderacarotae affaiblissent la plante en formant des galles, des nodosités ou des déformations sur les racines et radicelles. L’abondance de chevelu racinaire est caractéristique de Heterodera carotae.
Nuisibilité
Les sols légers ainsi que les climats chauds favorisent le développement de ces parasites.
En fonction des espèces, les nématodes forment des kystes (Heterodera) ou des galles (Meloïdogyne) sur les pivots et racines secondaires. Dans le cas des nématodes à kystes, les racines deviennent fourchues, développent des nodosités et un chevelu racinaire caractéristique. Dans tous les cas, en raison de l’alimentation perturbée de la plante, les carottes sont déformées et peu développées. Le rendement commercialisable s’en trouve alors fortement affecté, tant pour les productions destinées au marché du frais que pour celles destinées à l’industrie.
Les nématodes à galles ne freinent pas systématiquement la végétation, contrairement aux nématodes à kystes.
A noter enfin que depuis 1998, les nématodes à galles Meloïdogyne chitwoodi et Meloïdogyne fallax ont un statut d’organisme nuisible réglementé au sein de l’Union européenne (Directive 2000/29/CE, annexe I) et de l’OEPP (Liste A2). Ils font l’objet d’une lutte obligatoire, avec des mesures spécifiques, définies en France par arrêté, particulièrement contraignantes pour les producteurs. Tout cas suspect doit être déclaré au Service régional de l’alimentation de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF / SRAL) de sa région.
Biologie, cycle
Il subsiste encore quelques difficultés à distinguer les différentes espèces de Pratylenchus et Meloïdogyne, et à comprendre leur cycle biologique.
Les œufs se trouvent dans le sol sous la forme d’agrégats gélatineux : chaque femelle peut pondre entre500 et 1000 œufs qu’elle place dans une galle ou à l’extérieur sur la paroi de la racine. Après l’éclosion, les larves du 2ème stade juvénile J2 pénètrent dans les radicelles en attaquant l’épiderme. Les nématodes Meloïdogyne forment des galles qui leur permettent de se nourrir.