LE MAG DU BIOCONTRÔLE - EPISODE 26 : Biocontrôle et biostimulants... Même combat ?
Le biocontrôle et la bio stimulation des plantes sont deux réponses distinctes à deux types de stress subi par nos cultures. Pour autant, chacune de ces méthodes de défense du végétal permet la libération par la plante de molécules, dont la structure est très similaire. Présentation et explication des mécanismes des biostimulants dans ce nouveau numéro du Mag du Biocontrôle.
À travers cette nouvelle vidéo, nous nous intéressons aux mécanismes de défenses des plantes face au stress abiotique* qu’elles peuvent subir - agression de la plante via des phénomènes physico-chimiques comme le stress thermique ou des carences nutritives. Le professeur Michel Dron de l’Académie d’Agriculture nous explique comment les biostimulants permettent de corriger les dégâts que les plantes peuvent provoquer sur les cultures en les forçant à produire certaines molécules.
La plante interagit avec son environnement, où se trouve de nombreux organismes vivants. Michel Dron, professeur à l’Académie de l’Agriculture, nous rappelle qu’il existe des organismes vivants favorables à la croissance de la plante et des organismes défavorables à sa croissance.
Dans le cas d'une interaction positive entre la plante et l'organisme vivant, « la plante va émettre des molécules relativement simples qui vont être perçues par l'organisme favorable. L’organisme va recevoir ce message pour contrôler les réponses de défense de la plante et donc lui permettre de s'installer dans la racine de la plante et l'aider à fixer l’azote de l'air, ce que la plante ne peut pas faire. »
Dans le cas d'une interaction négative, lorsque la plante interagit avec un micro-organisme défavorable, une maladie par exemple, elle va s’auto suicider au niveau des cellules. Cela va lui permettre de libérer des molécules avec un seuil de concentration toxique et ainsi éliminer les micro-organismes perçus comme dangereux.
Il se trouve que ces molécules émises pour détruire l’agresseur ont une structure chimique extrêmement similaire à celle impliquée lors de la stimulation des défenses. « Donc finalement les mécanismes de perception de dialogue entre la plante et les micro-organismes favorables ou défavorables passent par le même genre de dialogue, sur le même type de molécule, à des concentrations plus ou moins différentes et on des effets totalement opposées. »
Après avoir identifié tous les intermédiaires de ce dialogue, les scientifiques sont aujourd’hui capables de délivrer des molécules toujours plus performantes, soit pour éliminer les maladies et parasites soit pour donner un coup de main à la plante.